Thèse soutenue

Tuberculose à bacilles résistants aux antibiotiques en France : épidémiologie et prise en charge

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Auteur / Autrice : Lorenzo Guglielmetti
Direction : Jérôme Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie clinique
Date : Soutenance le 13/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Ader
Examinateurs / Examinatrices : Capucine Morelot-Panzini, Francis Varaine
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Ader, Jose Domínguez

Résumé

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La tuberculose est la neuvième cause de mortalité dans le monde. Les progrès pour contrôler cette maladies ont été ralentis par plusieurs facteurs, notamment la diffusion de souches de tuberculose à bacilles multirésistants aux antibiotiques (MDR). Le traitement de la tuberculose MDR est long, toxique, et souvent inefficace. Après plus de 40 ans de pénurie, deux nouveaux médicaments ont été approuvé pour le traitement de la tuberculose MDR : la bédaquiline et le delamanide. Globalement, il y eu des délais considérables dans l'introduction de ces nouveaux médicaments dans la pratique clinique, comme souligné par le faible nombre d'études présentes en littérature. Les études présentés dans ce travail ont décrit des cohortes de patients atteints de tuberculose MDR et traités par bédaquiline et/ou delamanide en France, en montrant d'abord une tolérance satisfaisante, même pour des durées prolongées de traitement et pour l'association des deux nouveaux médicaments. En outre, l'efficacité microbiologique de la bédaquiline apparait comparable à celle des fluoroquinolones, la classe d'antibiotiques la plus efficace pour la tuberculose MDR. Dans une autre étude, l'on a mis en évidence l'apparition rapide de la résistance à la bédaquiline en France, ce qui était inattendu, en particulier pour les cas de résistance primaire. Malgré les limitations méthodologiques associées aux études observationnelles et rétrospectives, ce travail a permis d'augmenter les connaissances sur la tolérance et l'efficacité du traitement avec les nouvelles molécules pour la tuberculose MDR. Une suite des recherches est envisagée avec la mise en place d'une cohorte national prospective des cas MDR.