Histoire évolutive et influence de la sélection sur la diversité génétique des annélides polychètes d’environnements extrêmes
Auteur / Autrice : | Alexis Bioy |
Direction : | Stéphane Hourdez, Didier Jollivet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génétique des populations |
Date : | Soutenance le 26/06/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptation et diversité en milieu marin (Roscoff, Finistère ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sarah Samadi |
Examinateurs / Examinatrices : François Bonhomme, Pierre Chevaldonné | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Arnaud-Haond, Thierry Backeljau |
Mots clés
Résumé
La question de la variabilité des environnements disponibles pour une population donnée s’est déjà posée par le passé. Levene (1953) a cherché à voir dans quelle mesure il est possible d’avoir un maintien du polymorphisme dans une situation où plus d’une niche écologique est disponible. Par la suite, d’autres se sont intéressés aux conditions (forces de sélection, taille de la niche, etc) dans lesquelles un environnement variable dans l’espace, c’est-à-dire un environnement regroupant plusieurs niches, pouvait induire ou maintenir du polymorphisme. En revanche la variabilité intrinsèque de l’environnement est peu étudiée et donc par là même l’effet que celle-ci a sur les espèces qui y sont exposées. Cette thèse a pu mettre en évidence le pouvoir de la variabilité environnementale sur le maintien de polymorphisme spontané ou introgressé dans les populations. Ainsi des différences de variabilité environnementale entre populations d’une même espèce impliquent le développement d’adaptations et peut générer et renforcer de la différenciation entre celles-ci. Cette variabilité s’additionne aux traits d’histoire de vie et au bagage génétique des espèces pour marquer le génome et laisser des traces caractéristiques des environnements aux variabilités thermiques contrastées. Elle induit aussi des pressions de sélection différentes et plus ou moins fortes sur les systèmes enzymatiques. Ces pressions de sélection induisent la mise en place de différentes stratégies selon les espèces qui doivent exploiter au mieux les possibilités que leur offre leur bagage enzymatique ancestral.