Thèse soutenue

Moussabilité des mélanges d’huiles
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Auteur / Autrice : Mélanie Arangalage
Direction : Laurence Gorre-TaliniFrançois Lequeux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et chimie des matériaux
Date : Soutenance le 21/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences et ingénierie de la matière molle (Paris ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Cantat
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Langevin, Etienne Reyssat, Nicolas Passade-Boupat
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Cantat, Élise Lorenceau

Mots clés

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Résumé

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Parmi les effets stabilisant les mousses produites sans espèces tensioactives, les écoulements Marangoni jouent un rôle important. Nous avons donc mis au point une expérience permettant d’étudier ces écoulements et permettant de tester avec une grande sensibilité l’adsorption d’espèces à une interface liquide/gaz. Nous nous sommes ensuite intéressés à la moussabilité des mélanges binaires d’huiles, en l’occurrence les mélanges alcane/toluène. Même si ces espèces prises séparément ne moussent pas, le mélange des deux peut présenter une moussabilité importante. En effet, dans les mélanges considérés, la proportion des deux espèces à l’interface avec l’air n’est pas la même que celle dans le volume du mélange, les sites à l’interface liquide/gaz n’ayant pas les mêmes énergies que les sites en volume. Une modification de l’épaisseur d’un film liquide, qui se traduirait par une modification du rapport du nombre de sites accessibles par les molécules surface sur volume, est ainsi défavorisée. Enfin, nous avons étudié la moussabilité de systèmes modèles du brut contenant des asphaltènes qui sont des espèces colloïdales endogènes des bruts présentant des propriétés interfaciales connues aux interfaces eau/huile et solide/liquide. En utilisant le montage développé pour étudier l’effet Marangoni, nous démontrons qu’aux concentrations inférieures à 5wt% les asphaltènes ne s’adsorbent pas significativement aux interfaces liquide/gaz. Toutefois, nous montrons que la stabilité des mousses de mélange d’huiles est accrue par la présence d’asphaltènes : nous suggérons que cet effet résulte de la pression osmotique induite dans les films liquides par les agrégats colloïdaux d’asphaltènes.