Thèse soutenue

Métamorphoses de la musique et capitalisme médiatique. Au prisme de YouTube (2005-2018)

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Auteur / Autrice : Guillaume Heuguet
Direction : Adeline Wrona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 29/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
: École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Will Straw
Examinateurs / Examinatrices : Julia Bonaccorsi, Yves Jeanneret, Franck Rebillard

Résumé

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Alors qu’un ensemble de discours sociaux et académiques s’intéressent aux conséquences de la numérisation sur la valeur de la musique, YouTube, le site de publication de vidéos fondé par trois anciens employés de PayPal et aujourd’hui propriété de Google, est progressivement devenu le premier dispositif d’écoute en ligne en France. A partir de l’analyse d’archives du Web et d’une veille intermédiatique, cette thèse s’intéresse à ce qu’une entreprise venue de l’économie des techniques « fait » à la culture musicale, en tenant compte de l’évolution régulière de ses formes et de ses promesses. Une première partie s’intéresse aux effets de force et de flou dans la médiatisation de YouTube et de son rapport avec la musique. Une seconde partie analyse l’incidence de la musique dans sa construction comme innovation. Une troisième partie identifie la façon dont l’entreprise a investi la musique comme une ressource stratégique privilégiée, tout en orientant à son tour l’appropriation et à la publication de musique autour de références à la popularité et à la créativité. Une quatrième partie analyse la construction d’un marché de la musique appuyé sur un contrôle technique et juridique des œuvres et sur le financement par la publicité, pour en montrer les tensions internes. La thèse conclut à l’intrication des discours sur la transformation de la culture avec les logiques de changement permanent des acteurs du capitalisme médiatique. En regard, elle défend une micropolitique des formats techniques, médiatiques et esthétiques.