Thèse soutenue

Contact linguistique et emprunts onomastiques entre grec et lycien : apports à la phonétique et à la morphologie

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Auteur / Autrice : Florian Réveilhac
Direction : Markus Egetmeyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études grecques
Date : Soutenance le 23/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Dobias
Examinateurs / Examinatrices : Torsten Meissner, Sophie Minon, Ilya Yakubovich

Résumé

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La Lycie antique, aire de polyglossie située sur la côte sud-occidentale de l’Asie Mineure, fut un lieu de contact entre le lycien et le grec. La langue lycienne, qui appartient au groupe anatolien des langues indo-européennes, est attestée dans deux cents inscriptions environ et sur des monnaies datant du Ve et du IVe siècle avant J.-C. À partir du IIIe siècle, en effet, le grec s’est imposé dans la région, à l’écrit du moins, au détriment de la langue locale. L’onomastique indigène a cependant persisté en Lycie jusqu’aux premiers siècles de notre ère, comme en témoigne le nombre important d’anthroponymes lyciens que l’on trouve dans les inscriptions grecques des époques hellénistique et romaine. Cette thèse étudie donc le contact entre le lycien et le grec à partir des emprunts onomastiques réciproques, avec quatre objectifs principaux. Le premier est de collecter tous les anthroponymes indigènes de Lycie dans les sources lyciennes et grecques, afin d’en offrir un répertoire complet. Nous offrons ensuite une description phonologique et phonétique du lycien à partir des équivalences onomastiques identifiées, en traitant également de problèmes spécifiques comme celui des consonnes géminées. Il s’agit, troisièmement, d’examiner les différentes formations à l’œuvre dans l’anthroponymie lycienne — noms à un radical, à deux radicaux, raccourcis de composés, Satznamen ou encore noms inanalysables — et les lexèmes employés. Nous étudions, enfin, les processus morphologiques de l’emprunt de noms étrangers en lycien, mais aussi et surtout en grec, où plusieurs suffixes sont utilisés.