Thèse soutenue

Égyptiens et Nubiens à Kerma : la céramique de Doukki Gel (Soudan) au Nouvel Empire

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Auteur / Autrice : Philippe Ruffieux
Direction : Dominique Valbelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 22/10/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Tallet
Examinateurs / Examinatrices : Charles Bonnet, Julia Budka, Eric Huysecom

Résumé

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Les temples égyptiens de Doukki Gel, à Kerma (Soudan), ont été bâtis sous le règne de Thoutmosis Ier, au centre d’un ensemble religieux et cérémoniel du Kerma Classique. Les fouilles du site ont livré de grandes quantités de céramiques, dont l’étude constitue la matière de cette thèse. De concert avec l’analyse stratigraphique et l’épigraphie, l’approche typologique de la poterie, premier axe de recherche, a contribué à la datation de nombreux contextes archéologiques. Par ailleurs, six phases de développement ont été mises en évidence, au sein du corpus céramique du Nouvel Empire, depuis la fin du Kerma Classique. Le second axe de recherche, l’analyse technologique, basée principalement sur le système dit « de Vienne », a permis de définir des variantes locales des pâtes de tradition égyptienne, alors que la tradition Kerma a fait l’objet d’un système de classification particulier. L’étude indique que la grande majorité du matériel des deux traditions était fabriqué localement, et révèle des influences réciproques entre Nubiens et Égyptiens, dues à la situation singulière de ce site. Une analyse des données quantitatives du matériel récolté dans différents secteurs permet en outre de proposer une identification fonctionnelle des espaces et de la circulation des denrées dans le cadre des activités cultuelles, au sein de trois organisations architecturales successives. Ces données suggèrent également une longue survivance de la tradition Kerma déclinante, à l’échelle locale ou régionale, pendant le Nouvel Empire.