Verbes labiles et schémas de complémentation en anglais
Auteur / Autrice : | Romain Delhem |
Direction : | Pierre Cotte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 30/06/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de linguistique en Sorbonne (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laure Gardelle |
Examinateurs / Examinatrices : Eric Corre, Jean-Marie Merle, Elise Mignot |
Mots clés
Résumé
Dans le cadre des approches constructionistes, cette thèse étudie les verbes labiles de l’anglais, qui peuvent manifester des configurations syntaxiques variées sans changer de forme. L’étude de la complémentation de ces verbes montre que leur catégorisation en familles sémantiques est pertinente mais pas suffisante pour expliquer leur comportement. La thèse défend une approche syncrétique de la complémentation du verbe qui rend compte de son importante productivité et de ses limites parfois arbitraires. Une analyse montre que les verbes ont tous une configuration syntaxique par défaut, qui n’est pas signifiante et qui permet simplement au verbe d’exprimer ses arguments de façon non marquée, en accord avec certains principes de cohérence conceptuelle. À l’inverse, lorsque la complémentation du verbe a un apport sémantique identifiable, l’existence de schémas de complémentation pleinement signifiants est postulée. Il s’agit d’ensembles de compléments dont le sens est distinct de celui du verbe auquel ils sont associés et se retrouve de façon régulière avec des verbes de catégories diverses. Il est démontré que les schémas de complémentation doivent être considérés comme des unités linguistiques de plein droit de l’anglais. Cela implique qu’en synchronie, ces schémas sont emmagasinés par les locuteurs plutôt que le résultat d’un processus d’analogie avec des constructions existantes. Leur statut d’unité linguistique permet d’étudier leur sémantisme de la même façon que des unités lexicales plus classiques. S’ils sont en majorité polysémiques, certains schémas ont des emplois difficiles à relier sémantiquement et doivent donc être considérés comme des homonymes.