L’enfant et la violence dans le roman africain de l’ère postcoloniale
Auteur / Autrice : | Anani Guy Adjadji |
Direction : | Romuald Fonkoua |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 26/04/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Universität Hamburg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Martin Neumann |
Examinateurs / Examinatrices : Silke Segler-Messner, Papa Samba Diop |
Mots clés
Résumé
Que ce soit dans le domaine médiatique, social ou littéraire, la violence, la guerre et la précarité sont des termes qui refont surface dans les différents discours portant sur la situation générale du continent africain. Dans la littérature spécialement, ces expressions dominent les publications issues aussi bien de l’ère coloniale que postcoloniale. Par conséquent, ce travail de thèse a pour objectif principal d’analyser les différents discours axés sur la représentation de la violence postcoloniale dans des œuvres romanesques publiées par des auteurs africains issus de l’Afrique d’expression française. Toutefois, en laissant en marge la figure du dictateur, cette thèse aborde la thématique des enfants, notamment celui des enfants-soldats. Elle analyse les dispositifs narratifs au moyen desquels les auteurs mettent en place un enfant ou un adolescent comme figure principale dans un contexte d’une écriture de violence extrême. C’est dans cette mesure que notre corpus est composé de deux publications d’Ahmadou Kourouma et une d’Emmanuel Dongala soulevant cette thématique de différentes manières. Publiées dans les années 2000 et à travers la mise en exergue du phénomène d’utilisation des enfants à des fins militaires, ces œuvres ont posé les bases d’une nouvelle structure narrative dans l’histoire de la littérature africaine d’expression française. Cette thèse démontre que l’introduction de la voix d’un enfant dans ces textes offre une vue particulière émanant de la classe inférieure de la société sur les violences postcoloniales. En outre cette thèse établit un lien de causalité entre la violence postcoloniale et la violence coloniale.