Thèse soutenue

La Grande Messe des morts de Hector Berlioz (1837) : son langage musical et sa stratégie rhétorique

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Auteur / Autrice : Mariko Kiuchi
Direction : Jean-Pierre Bartoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 23/03/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Meeùs
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Anger, Shigeru Fujita

Résumé

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La Grande Messe des morts d’Hector Berlioz se remarque entre autres choses par la variété de styles et le changement rapide de climats expressifs. Son écriture novatrice éveille l’émotion du public en cultivant de nombreux effets d’inattendus que la presse de l’époque a soulignés lors de la création. Comment caractériser les différents styles musicaux sur lesquels le Requiem s’articule ? Comment le compositeur captive et éveille-t-il l’émotion de l’auditeur ? Comment l’auditeur perçoit-il la stratégie déployée par le compositeur ? La présente thèse a pour but d’éclaircir le fonctionnement des matériaux musicaux variés chez Berlioz, le mécanisme de la communication compositeur-auditeur et sa conception de la musique « sacrée ». L’étude de la rhétoricité du Requiem est fondée sur quatre enquêtes successives fondées sur la théorie de la communication musicale de Jean Molino et Jean-Jacques Nattiez et l’analyse de la rhétoricité selon Jean-Pierre Bartoli : 1. étude du processus génétique de la composition (analyse de la poïétique externe) ; 2. étude de la critique de la presse musicale (analyse de l’esthésique externe) ; 3. étude des principes du développement et forme narrative (analyse de la poïétique inductive) ; 4. étude des jeux sur l’attente ménagés par le compositeur (analyse de l’esthésique inductive). De cette recherche, on conclut que Berlioz réussit à concilier l’intensité dramatique et la religiosité à travers un certain art du discours, qui maintient l’unité de l’œuvre dans la variété de ses climats, des topiques exploités et des styles d’écriture.