Les airs de Sébastien et Charles Le Camus (1653-1708) : catalogue, édition, analyse et interprétation
Auteur / Autrice : | Mathilde Vittu |
Direction : | Raphaëlle Legrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 15/02/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle His |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Duc, Anne-Madeleine Goulet, Denis Herlin, Catherine Massip |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif principal de cette étude est de mettre à jour l’œuvre de Sébastien Le Camus († 1677), un nom derrière lequel se cache également celui de son fils, Charles Le Camus († 1717), lui-même compositeur. Les 32 airs connus du père ont été rassemblés dans un recueil d’auteur posthume publié en 1678 à l’initiative du fils. En faisant appel à la métaphore du cercle avec ce recueil au centre, nous parcourons, en périphérie, l’ensemble des sources écrites qui permettaient la diffusion du genre de l’air, sérieux et spirituel, dans la seconde moitié du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle : les recueils collectifs musicaux et poétiques imprimés chez Ballard, les manuscrits conservés en France et à l’étranger, un roman – Clélie de Madeleine de Scudéry – et un périodique, le Mercure galant. Les 211 airs de Sébastien et Charles Le Camus collectés à ce jour ont été détachés de ces sources pour être maintenant rassemblés dans un catalogue (vol. 3) et dans une édition musicale moderne (vol. 4). La dynastie en miniature amène à s’interroger à la fois sur l’objet « partition » et sur la notion d’auteur, questionnée puis mise au centre de notre étude (vol. 1 et 2). En maniant finement cette notion plastique, nous offrons au musicien et au musicologue une analyse tant du contexte de création des airs que du matériau musical en tant que tel. Cette analyse, qui propose un va-et-vient entre la théorie et la pratique contemporaines de nos auteurs, amène à voir l’air comme un genre en mouvement dont la vie dépend tant de son succès dans les réseaux de sociabilité que de sa faculté à être composé, décomposé et recomposé pour s’adapter aux circonstances de son exécution.