Assurabilité des risques catastrophiques
Auteur / Autrice : | Alexis Louaas |
Direction : | Pierre Picard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 03/07/2018 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Economie et Statistique (Palaiseau ; 1993-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Villeneuve |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Picard, Enrico Biffis, Fanny Henriet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renaud Bourlès |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse étudie l’assurabilité des risques catastrophiques sous différents angles. Le premier chapitre intéresse aux risques de très faibles probabilités. Nous montrons comment des instruments financiers hybrides, tels que les obligations catastrophes, peuvent être utilisés pour étendre le domaine d’assurabilité des risques catastrophiques. Notre application au cas du nucléaire en France révèle que, malgré des prix plus élevés pour la réassurance des événements de faibles probabilités, il est possible, et vraisemblablement souhaitable d’organiser un système d’assurance plus important que ce que prévoit la loi française. Le second chapitre s’attaque à la question du prix de la réassurance des risques de faibles probabilités. Nous montrons que les risques catastrophiques, ayant une composante systémique, donnent lieu à une prime de risque dont le montant décroit avec la probabilité de la catastrophe moins rapidement que la disposition à payer d’un assuré typique. Cela explique pourquoi les risques systémiques de faibles probabilités sont difficiles à assurer. Le troisième chapitre étudie le rôle des contrats mutuels et participatifs pour améliorer l’assurabilité des risques catastrophiques. De tels contrats permettent aux assurés d’ajuster au mieux leur demande d’assurance, en prenant en compte la dimension systémique des risques auxquels ils sont exposés. Enfin, le quatrième chapitre étudie l’utilisation d’obligations catastrophes pour assurer le risque de variations du prix des matières premières agricoles consécutives à des aléas climatiques extrêmes. En émettant une obligation catastrophe, l’entreprise qui s’approvisionne en matières premières emprunte un capital qu’elle peut conserver en cas de catastrophe, lorsque ses coûts d’approvisionnement sont élevés. Cette solution présente deux avantages par rapport à une couverture par achats de contrats à terme. D’une part,elle permet de réduire la facture d’assurance par effet de diversification. D’autre part, elle permet d’ajuster la couverture aux contraintes logistiques et stratégiques particulières de l’entreprise.