Les contes de Mme d’Aulnoy et leur fortune en Europe (France ; Italie ; Grande-Bretagne ; Allemagne)1752-1935
Auteur / Autrice : | Valentina Alzati |
Direction : | Évanghélia Stead |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 15/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Guyancourt, Yvelines ; 1998-....) - Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Guyancourt, Yvelines ; 1998-....) |
établissement de préparation de la thèse : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) |
Résumé
Dans cette thèse, on examine les différents aspects de la réception et de la fortune des contes de la baronne d’Aulnoy à la fin du XIXe siècle, permettant d’enrichir les analyses critiques à propos des contes de fées classiques et de leur perception en époque moderne. L’étude porte, en un premier temps, sur le domaine de nouvelles éditions des contes qui voient le jour à partir de premières années du XIXe siècle, jusqu’aux premières années du XXe. La composition des volumes et la forme des textes permettent de comprendre comment c’est uniquement à la fin du XIXe siècle que Mme d’Aulnoy commence à être considérée comme une auteure classique : une écrivaine qui propose aux lecteurs des contes merveilleux originaux et non pas une simple transcriptrice de contes folkloriques. L’analyse des réécritures et des transpositions permet, en revanche, de comprendre le rôle de la baronne et de son œuvre dans le renouvellement du merveilleux de la fin du siècle, car les réécritures complètes de certains de ses contes présentent des traits stylistiques propres au genre du merveilleux perverti. Cela permet de saisir l’intérêt que les auteurs de cette époque portent sur la figure de l’écrivaine : elle est perçue comme un modèle, au même niveau que Charles Perrault, ce qui justifie la présence de réécritures complètes de son œuvre. D’un autre côté, certaines reprises de thèmes, motifs et personnages, permettent de mieux comprendre l’importance du souvenir littéraire dans le renouvellement du genre merveilleux. Les transpositions pour le théâtre sont, enfin, présentes uniquement dans la culture anglaise. Les contes de la baronne d’Aulnoy qui participent à ce phénomène permettent un profond renouvellement de certains genres du théâtre classique et la création de nouveaux, qui présentent, pour la première fois, le thème du grotesque. Ce travail permet, donc, de souligner la portée et l’importance de la production d’une écrivaine qui a été, pendant longtemps oubliée et de mettre en relief en quel sens ses contes merveilleux ont contribué à enrichir plusieurs genres et plusieurs modèles relevant de la culture de la fin du siècle.