Thèse soutenue

IMPACT DE L’HYPERCORTICISME SUR L’AXE GONADOTROPE FEMELLE

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Auteur / Autrice : Mohsen Ayrout
Direction : Stéphanie Chauvin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 19/09/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie et physiopathologie endocriniennes (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2006-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Michaël Schumacher
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Chauvin, Michaël Schumacher, Massimiliano Beltramo, Françoise Lenfant, Sophie Christin-Maitre
Rapporteurs / Rapporteuses : Massimiliano Beltramo, Françoise Lenfant

Mots clés

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Résumé

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Le stress chronique apparait comme une cause importante de troubles de la fertilité chez la femelle. L’hypercorticisme (sécrétion excessive de glucocorticoïdes (GC) surrénaliens) induit par le stress agit sur l’axe de reproduction pour perturber le cycle œstrien et l’ovulation. Chez la femelle, l’axe de reproduction comprend 3 grandes structures : l’hypothalamus, l’hypophyse et l’ovaire. Pour bloquer l’activité de cet axe, les GC agissent via un récepteur spécifique (GR) pour induire une signalisation rapide non génomique et/ou une signalisation génomique tardive. Malgré de nombreuses recherches, les connaissances sur le mode d’action des GC sur cet axe restent fragmentaires. Au cours de ce travail de thèse, l’utilisation de différents modèles cellulaires et animaux nous a permis de mettre en évidence des mécanismes d’action des GC originaux sur l’axe hypothalamo-hypophysaire. Au niveau hypothalamique, nous avons décrit un nouveau dialogue entre les œstrogènes et les GC, qui favorise l’expression d’un neuropeptide hypothalamique inhibiteur, la dynorphine A. Ce neuropeptide pourrait ainsi participer au blocage des sécrétions pulsatiles de la GnRH (Gonadotropin-releasing Hormone) hypothalamique et des gonadotropines hypophysaires indispensables à l’ovulation. Au niveau hypophysaire, nous avons mis en évidence une action paradoxale des GC sur les cellules gonadotropes. En absence de GnRH, les GC stimulent une nouvelle voie de signalisation non génomique, initiée à la membrane plasmique par un GR palmitoylé. Cette signalisation rapide implique la calcium/calmoduline kinase II (CaMKII) ainsi qu’une de ses cibles, la synapsine-Ia. Néanmoins, en présence de GnRH, les GC bloquent la signalisation induite par la GnRH, en empêchant l’activation de la CaMKII, pouvant être à l’origine de l’inhibition de la sécrétion de la gonadotropine LH (Luteinizing Hormone).De nouvelles recherches sont à poursuivre pour approfondir nos connaissances sur les différents modes d’action des GC pouvant être spécifiquement mis en jeu au sein de chacune des cellules, et à l’origine des effets variés des GC au sein de l’organisme. Une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires responsables de l’altération de la fertilité, en particulier durant un stress chronique, est essentielle pour envisager l’émergence de nouvelles cibles thérapeutiques innovantes.