Thèse soutenue

La Tragédie de la performativité : les difficultés de la gestion de l’eau dans le cas du bassin transfrontalier SASS

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Auteur / Autrice : Azza Bchir
Direction : Jean-Luc Moriceau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 31/08/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Mines-Télécom-Business School. Laboratoire en Innovation, Technologies, Economie et Management (Evry, Essonne)
établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Philippe Denis
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Moriceau, Jean-Philippe Denis, Yvon Pesqueux, Richard Soparnot, Sylvie Faucheux
Rapporteur / Rapporteuse : Yvon Pesqueux, Richard Soparnot

Mots clés

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Résumé

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La tragédie des communs pose que lorsqu’utilisation d’un bien est commue, ce bien aura tendance à être sur-utilisé. Mais que se passe-t-il lorsque ce bien est l’eau dans un bassin dont dépendent trios pays ? Et que se passe-t-il lorsque la situation géopolitique rend peu probable la possibilité d’une gouvernance commune interétatique ? Nous prenons dans cette thèse le cas du bassin SASS, entre la Tunisie, l’Algérie et la Lybie et envisageons les différents modes possibles de gouvernance de l’eau. Nous suivons plus particulièrement une modalité qui nous semblait prometteuse, que des experts internationaux, forts de la connaissance technique et économique, puissent faire adopter la solution qui leur semble la meilleure.Par une double enquête de type ethnographique, d’abord avec une plongée dans le laboratoire des experts, puis au plus près de la gestion de l’eau dans des oasis tunisiens, nous évaluons la performativité du modèle des experts. Nous constatons une certaine performativité dans les oasis modernes mais beaucoup de résistance dans les plus traditionnelles. Ceci nous montre une autre tragédie. Même si le modèle des experts, qui repose sur les prix de marché, permettait d’atténuer la tragédie des communs, il conduirait à une autre tragédie : celle de la fin d’une forme de vie, un mode de vie paysan, vécu par une large population, faisant partie du patrimoine de l’humanité. De tragédie en tragédie, seule une heuristique de la peur, comme le propose H. Jonas, pourrait amener à inventer en commun des solutions dignes et soutenables pour la gestion de l’eau.