Thèse soutenue

Histoires de plantes : les sources ethnobotaniques orales et écrites de Haute-Bretagne, de la fin du XIXe siècle à nos jours

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maelle Mériaux
Direction : Ronan Le CoadicFlorence Descamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 26/11/2018
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique
Jury : Président / Présidente : Tiphaine Barthélémy de Saizieu
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Ginouvès
Rapporteur / Rapporteuse : Marie Roué, Laurent Sébastien Fournier

Résumé

FR  |  
EN

À une époque où la notion de patrimoine culturel immatériel est de plus en plus utilisée à l’échelle internationale, les populations s’approprient le concept localement. Il en va ainsi en Bretagne. La musique et la danse bretonne sont pleines de vitalité, tout en ayant conservé leur aspect patrimonial ; les autres éléments du patrimoine culturel immatériel pourraient-ils connaître une même revitalisation ? Notre thèse traite des témoignages sur l’ethnobotanique en Haute-Bretagne, c’est-à-dire relatifs aux savoirs et savoir-faire populaires liés aux plantes. Ils sont étudiés à travers l’analyse d’archives orales conservées au sein du milieu associatif et issues d’enquêtes et de collectages. Ce sont les plantes citées dans les recueils des folkloristes haut-bretons, à la fin du XIXe siècle, qui reviennent le plus souvent dans les archives sonores, un siècle plus tard. Les enregistrements de témoignages ethnobotaniques et les recueils des folkloristes, peu précis sur les modalités des savoirs, visent davantage à la sauvegarde des connaissances qu’à leur possible revitalisation. Par le dépôt patrimonial dans des structures de conservation, elles connaissent une première forme de valorisation, à travers leur traitement documentaire. Celui-ci opère une mise à distance, en transformant les témoignages en archives. Les archives orales, jusqu’alors considérées comme de simples matériaux de terrain, accèdent ainsi à de multiples possibilités de réutilisations. Elles créent chez l’auditeur un sentiment d’appartenance et lui permettent de renouer avec la tradition orale.