Solutions élégantes à la psychose : aspects historiques, enjeux épistémologiques et clinique des constructions supplétives
Auteur / Autrice : | Mickaël Peoc'h |
Direction : | Gwénola Druel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/07/2018 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Gaspard |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Martin-Mattéra, Sophie Marret-Maleval | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Fouchet, Vera Lopes Besset |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À travers une recherche historique, nous explorerons les modèles qui ont orientés successivement les cliniciens confrontés à la psychose, tant leurs conceptions à propos du traitement qu’à propos de l’évolution et de la terminaison de la pathologie mentale. Deux paradigmes actuels seront plus précisément questionnés : celui de la psychiatrie contemporaine qui redécouvre depuis peu les possibilités de rémission de la psychose ; et celui de la psychanalyse, qui propose une autre définition, tant de la psychose que de la guérison, particulièrement avec Lacan. Puis, en nous plaçant dans ce deuxième paradigme, nous nous appuierons sur la clinique pour montrer comment s’élaborent de façon dynamique les solutions élégantes à la psychose. Les notions lacaniennes de compensation, suppléance, sinthome seront explorées. Nous proposerons de lire les symptômes à partir de leur fonction dans l’économie subjective pour en dresser une cartographie clinique nécessaire pour sortir d’une vision déficitaire de la psychose. Puis, en nous appuyant sur les témoignages de deux sujets psychotiques, l’un ayant rédigé ses mémoires, l’autre rencontré durant plusieurs années, nous proposeront de montrer en quoi l’élaboration d’une solution élégante singulière peut être le résultat d’un processus subjectif. Il s’agit de défendre l’existence de possibilités de suppléances à la psychose clinique, d’en proposer une lecture qui ne cède pas sur la singularité, mais qui tienne compte de quelques balises propre à la structure et aux conditions du lien social.