La peau humaine dans la litterature romaine : physiologie, pathologie, thérapeutique, esthétique, sémiologie
Auteur / Autrice : | Marie-Claire Rolland |
Direction : | Jean-Michel Fontanier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines et néo-latines |
Date : | Soutenance le 26/01/2018 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Boudon-Millot |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Van der Meeren | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Boudon-Millot, Alain Dupuy |
Mots clés
Résumé
Cette étude s’attache à l’observation et l’analyse des représentations de la peau humaine dans les textes latins des débuts de la littérature romaine (IIème s. av. J.-C.) à l’apogée de l’Empire romain (IIème s. apr. J.-C.). A la suite d’une recherche lexicale et sémantique approfondie sur le vocabulaire explicite de la peau, le thème de la peau est étudié à travers plusieurs champs disciplinaires permettant d’aborder les évocations implicites de la peau, son vocabulaire, ses images et ses significations. L’étude de la physiologie de la peau, appuyée sur l’héritage grec, permet d’en poser une définition chez les Romains, par sa nature, ses fonctions, ses transformations. Peu représentée à l’état normal et sain, la peau est soumise à de multiples violences et maux. L’analyse de la traumatologie de la peau, à travers les poèmes épiques, et de ses pathologies, évoquées dans le Traité de la médecine de Celse, donnent à voir une peau maltraitée, aux blessures fatales, mais d’une importance capitale dans le diagnostic clinique, permettant de jauger la santé – et surtout la maladie – du corps dans son ensemble. Les soins de la peau, thérapeutiques – pour la guérir, chez Celse –, cosmétiques ou commotiques – pour l’entretenir ou la masquer, chez Pline l’Ancien –, s’imposent à la peau, la malmènent eux aussi bien souvent. À côté de cette peau dégradée, coexiste la peau idéale de la poésie amoureuse, à voir et à toucher, entre esthétique et érotique. Enfin, la peau apparaît comme une interface qui transmet à la société romaine des signes selon des critères géographique, sociaux, biographiques, moraux et psychologiques. Elle signale l’appartenance de l’individu à un groupe et définit son identité dans ce groupe.