Impact d’une définition clinique standardisée sur l’évaluation du risque en pharmacovigilance : exemple des ostéonécroses de la mâchoire
Auteur / Autrice : | Paul De Boissieu |
Direction : | Thierry Trenque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine |
Date : | Soutenance le 17/12/2018 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences Fondamentales et Santé (Reims, Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : VieFRA - Vieillissement, Fragilité |
Jury : | Président / Présidente : Damien Jolly |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Meyer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Pérault-Pochat, Jean-Louis Montastruc |
Mots clés
Résumé
L’évaluation du risque en pharmacovigilance repose sur l’analyse des données issues des bases de notifications spontanées. Lorsqu’un risque est identifié, il est nécessaire de le quantifier. Le risque d’ostéonécrose de la mâchoire sous traitement antirésorptif est connu. Les données de pharmacovigilance sont donc actuellement utilisées afin de le quantifier. La définition de l’ostéonécrose de la mâchoire n’est pas unique, ni stable dans le temps. Cette définition peut donc avoir un impact sur l’estimation du risque.Les objectifs de cette thèse étaient d’évaluer l’impact de l’utilisation d’une définition standardisée sur l’évaluation du nombre de cas retenus dans une base de notifications spontanées, de décrire les notifications spontanées d’ostéonécroses de la mâchoire, et d’évaluer la précision des essais de phase III concernant la définition utilisée pour valider les ostéonécroses de la mâchoire. Pour réaliser ce travail, nous avons réalisés une analyse sur les données contenues dans la Base nationale française de Pharmacovigilance. Cette étude a été complétée par une analyse exhaustive de la littérature.La définition standardisée actuelle d’ostéonécrose de la mâchoire n’est pas adaptée aux données issues d’une base de notifications spontanées. Son utilisation entraîne une sous-estimation du nombre de cas, conduisant à une sous-évaluation du risque d’ostéonécrose de la mâchoire lors de l’utilisation de médicament antirésorptif. Il existe également un manque de transparence concernant la définition utilisée pour valider les cas d’ostéonécroses de la mâchoire, dans les rapports d’essais de phase III du dénosumab.