MUC/EGFR/IL17 et l’autophagie sont associés à la résistance de la chimiothérapie ou des thérapies ciblées dans les cancers du sein triple négatif.
Auteur / Autrice : | Christian Garbar |
Direction : | Yacine Merrouche, Franck Antonicelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine - STS |
Date : | Soutenance le 06/07/2018 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie, Chimie, Santé (Reims ; 2018-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (ICA-Derm-I-C) Immunodermatologie, Cytokines, Cancer |
Jury : | Président / Présidente : Anne Marie-Cardine |
Examinateurs / Examinatrices : Armand Bensussan, Stéphanie Servagi-Vernat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Le Buhanec |
Mots clés
Résumé
Le cancer du sein triple négatif (TN) est un cancer présentant des résistances aux agents de chimiothérapie. Malgré la forte expression de l’EGFR, il est aussi résistant aux anti-EGFR. Ces mécanismes de résistance ne sont pas connus.MUC1 est une protéine transmembranaire largement glycosylée. Sa fonction extracellulaire est impliquée dans la régulation des récepteurs membranaires dont l’EGFR. Comme les autres glycoprotéines membranaires, son unité extracellulaire (MUC1-N) peut moduler la réponse cellulaire immune par hypersialylation. Son unité intracellulaire (MUC1-C) possède des sites de phosphorylation impliqués dans plusieurs voies de signalisation telles que PI3K/AKT/mTOR ou RAS/RAF/MEK/ERK. Ces dernières régulent l’autophagie qui est un mécanisme de survie cellulaire associé à la résistance aux agents de chimiothérapie.Nous avons démontré que les TN présentaient des modifications quantitatives et qualitatives de l’expression de MUC1, altérant probablement les régulations des voies associées à MUC1/EGFR dont l’autophagie. L’activation de l’autophagie explique la résistance aux traitements des agents de chimiothérapie. L’IL17 est un facteur pro-inflammatoire secrété par du microenvironnement tumoral et associé également à la résistance des agents de chimiothérapie des TN, par activation de la voie MEK/ERK, suggérant son implication à activer l’autophagie.En conclusion, nos travaux permettent d’émettre l’hypothèse que l’inhibition de l’autophagie et/ou MUC1 et/ou IL17 pourrait augmenter la sensibilité aux traitements de chimiothérapie ou des thérapies ciblées dirigées contre les TN.