Les conditions géographiques et l'organisation spatiale du front de la Grande Guerre : application à l'évaluation environnementale post-conflit en Champagne-Ardenne (France)
Auteur / Autrice : | Pierre Taborelli |
Direction : | Alain Devos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie physique, humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 02/07/2018 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : GEGENAA - Groupe d'Etude sur les Géomatériaux et Environnements Naturels, Anthropiques Archéologiques |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Deroin |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Devos, Phillipe Boulanger, Jean Poesen, Nathalie Vanara | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jérôme Buridant, Pierre-Gil Salvador |
Mots clés
Résumé
L'objectif de la thèse, réalisée dans le cadre du programme IMPACT14-18 (2015-2018), est de cartographier et de mesurer les impacts environnementaux de la Première Guerre Mondiale en Champagne-Ardenne. Le projet propose une nouvelle approche de la Grande Guerre par une analyse spatiale des réseaux de défense sur 115 km de front (13 000 km de tranchées et de boyaux) réalisée sous SIG à partir des plans directeurs au 1/20 000 de 1918 des Groupes de Canevas de Tirs des Armées. Le traitement de la banque de données spatiales permet non seulement de déterminer le potentiel de « polémo-paysages » de la Grande Guerre mais aussi de comprendre les facteurs militaires et géographiques (géomorphologie, géologie, hydrographie) structurant les réseaux. Les morphologies associées (tranchées, boyaux, entonnoirs de mines, trous d’obus), intégralement nivelées en grande culture mais recoupées par l’approche archéologique, sont étudiées de manière sectorielle, sous forêt à l’aide du Lidar aéroporté pour déterminer leur taux de conservation, sous la commande des pratiques sylvicoles. L’application opérationnelle des résultats s’intègre dans l’évaluation environnementale et les problématiques territoriales post-conflit de la Grande Guerre (aléa « cavités », bombturbation, contamination des sols et des nappes souterraines) mais révèle également un potentiel de valorisation patrimoniale.