Les portraits des notables dans l’espace public des cités grecques d’Asie Mineure occidentale aux époques hellénistique et impériale
Auteur / Autrice : | Martin Szewczyk |
Direction : | François Queyrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie des périodes historiques |
Date : | Soutenance le 10/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie et philologie d'Orient et d'Occident (Paris ; 1998-....) |
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuelle Rosso |
Examinateurs / Examinatrices : François Queyrel, Emmanuelle Rosso, John Ma, Vincent Azoulay, Stéphane Verger | |
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuelle Rosso, John Ma |
Mots clés
Résumé
Entre l’époque hellénistique et l’époque impériale, les cités grecques de la côte de l’Asie Mineure voient un groupe social prendre une place de plus en plus importante : les notables. À l’époque classique, les cités grecques avaient inventé le portrait comme institution et comme un genre. Cette thèse étudie la rencontre entre ce groupe social et ce genre de mise en scène monumentalisée, dans l’espace public de la ville. Pour comprendre cette rencontre, nous nous sommes attachés dans un premier temps à circonscrire le groupe des notables, d’un point de vue sociologique, et à comprendre ses besoins sociaux. Nous avons ensuite étudié le portrait sous ses aspects institutionnels. Il s’agissait de cerner les fonctions qu’il pouvait revêtir, de mieux connaître les groupes qui pouvaient l’utiliser, de comprendre les responsabilités dans la fabrication et dans l’installation de la statue, de définir, enfin, quelles seront les principales qualités des différents éléments composant le monument. Dans un troisième temps, nous nous sommes penchés sur l’étude des éléments de la représentation : les images et les éloges gravés sur les piédestaux. Étudiés en détail, de manière analytique, ces éléments nous ont enseigné combien les monuments étaient conçus pour produire sur leurs sujets un discours honorifique. C’est aux lieux du portrait que nous nous sommes ensuite intéressés : nous nous sommes interrogés sur le choix des lieux, en référence avec la vie civique et culturelle dans la cité, et sur la topographie du portrait, sa mise en scène dans l’espace. Délaissant les contextes et les lieux, nous avons étudié quelques inflexions de la pratique statuaire : son hypertrophie, son utilisation pour la mise en scène des familles, sa mobilisation dans un cadre posthume. À partir de ces tendances, nous avons compris le portrait comme l’un des moyens d’une lutte de représentation ; la sixième partie est destinée à la compréhension de cette lutte pour le capital symbolique.