Thèse soutenue

Sur le rôle de la déduction dans le raisonnement à partir de prémisses incertaines

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Auteur / Autrice : Nicole Cruz de Echeverria Loebell
Direction : Jean BaratginMike Oaksford
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie cognitive
Date : Soutenance le 14/06/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Birkbeck college (Londres)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Cognitions humaine et artificielle (Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Nick Chater
Examinateurs / Examinatrices : Jean Baratgin, Mike Oaksford, Nick Chater, Wim De Neys, Shira Elqayam, Dorothy Edgington, David E. Over
Rapporteurs / Rapporteuses : Wim De Neys, Shira Elqayam

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’approche probabiliste du raisonnement émet l’hypothèse que la plupart des raisonnements, aussi bien dans la vie quotidienne qu’en science, se réalisent dans des contextes d’incertitude. Les concepts déductifs centraux de la logique classique, consistance et validité, peuvent être généralisés afin d’englober des degrés de croyance incertains. La consistance binaire peut être généralisée à travers la dénomination de cohérence, lorsque les jugements de probabilité à deux affirmations sont cohérents seulement s’ils respectent les axiomes de la théorie de la probabilité. La validité binaire peut se généraliser comme validité probabiliste (validité-p), lorsqu’une interférence est valide-p seulement si l’incertitude de sa conclusion ne peut être de façon cohérente plus grande que la somme des incertitudes de ses prémisses. Cependant le fait que cette généralisation soit possible dans une logique formelle n’implique pas le fait que les gens utilisent la déduction de manière probabiliste. Le rôle de la déduction dans le raisonnement à partir de prémisses incertaines a été étudié à travers dix expériences et 23 inférences de complexités différentes. Les résultats mettent en évidence le fait que la cohérence et la validité-p ne sont pas juste des formalismes abstraits, mais que les gens vont suivre les contraintes normatives établies par eux dans leur raisonnement. Que les prémisses soient certaines ou incertaines n’a pas créé de différence qualitative, mais la certitude pourrait être interprétée comme l’aboutissement d’une échelle commune de degrés de croyance. Les observations sont la preuve de la pertinence descriptive de la cohérence et de la validité-p comme principes de niveau de calcul pour le raisonnement. Ils ont des implications pour l’interprétation d’observations antérieures sur les rôles de la déduction et des degrés de croyance. Enfin, ils offrent une perspective pour générer de nouvelles hypothèses de recherche quant à l’interface entre raisonnement déductif et inductif.