Thèse soutenue

L'Axiochos pseudo-platonicien : introduction, texte critique, traduction et commentaire
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Auteur / Autrice : Andrea Beghini
Direction : Philippe HoffmannMauro Tulli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes grecques
Date : Soutenance le 18/04/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Università degli studi (Pise, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Brigitte Mondrain
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Hoffmann, Mauro Tulli, Brigitte Mondrain, Carlos Lévy, Bruno Centrone, Stefano Martinelli Tempesta
Rapporteurs / Rapporteuses : Walter Lapini, Carlos Lévy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’objet de cette thèse est un dialogue apocryphe en grec ancien intitulé Axiochos qui est transmis parmi les œuvres de Platon, mais qui est surement postérieur à celui-ci. L’introduction, qui s’articule en sept chapitres, consiste dans un étude historique et critique général du dialogue. Dans le premier chapitre l’on trouve une présentation des principaux moments de la fortune de ce dialogue dans l’histoire de la culture européenne ainsi qu’une synthétique histoire des études sur l’Axiochos à partir du XVème siècle jusqu’au présent. Le bout de ce chapitre est de montrer comment les problématiques remarquées par les exégètes ont été, d’une certaine manière, déjà perçues dans le processus de la réception de l’œuvre, processus qui est donc doué, pour ainsi dire, d’une véritable valeur diagnostique. Le deuxième chapitre est consacré à l’examen des nombreux problèmes de composition et cohérence argumentative du dialogue. La conclusion à laquelle l’on parvient n’est pas que l’Axiochos est le produit d’un esprit faible et maladroit, comme effectivement parfois l’on a cru, mais qu’il s’agit d’une œuvre inachevée. Dans le troisième chapitre l’on discute le principal problème de cohérence argumentative de cette œuvre, à savoir la collocation assez bizarre de la section de texte comprise entre 369b6 et 370b1. Mon avis est que selon les intentions de l’auteur la section en question aurait dû être placée après 365e2, mais elle a été mauvaisement déplacée, la raison de cela étant que l’auteur a travaillé sur des petits papiers de papyrus différents pour chaque section du dialogue et que l’œuvre inachevé a été publié seulement après la mort de l’auteur par un rédacteur qui a confondu l’ordre des papiers pensé par l’auteur. Dans le quatrième chapitre j’ai pris en examen la question très débattue des sources de l’Axiochos. Bien qu’il y ait eu des savants qui ont essayé de reconduire le contenu du dialogue à une source unitaire, identifiée avec Crantor de Soli ou Posidonios d’Apamée, à mon avis il ne faut pas chercher une source unique, mais plutôt une pluralité de sources très probablement médiées par des répertoires d’arguments traditionnels, répandus particulièrement dans les écoles de rhétorique. Le cinquième chapitre analyse le problème du milieu historique et culturel dans lequel l’Axiochos a été composé. Grace à une confrontation méticuleuse avec le premier livre des Tusculanes de Cicéron j’ai remarqué une série assez copieuse de ressemblances entre ces deux textes. Il ne s’agit pas seulement de ressemblances du contenu, mais, ce qui est plus significatif, d’une identité presque totale de stratégie argumentative et d’inspiration philosophique. Ce phénomène peut être aisément expliqué en supposant que l’Axiochos et Cicéron ont été influencé par le même milieu culturel, à savoir l’Académie de Philon de Larissa. Dans le sixième chapitre j’ai discuté quelques caractéristiques de la technique littéraire du dialogue. Enfin, dans le très court septième chapitre, j’ai suggéré la possibilité d’attribuer le dialogue à Philon lui-même. Après cette introduction générale, il y a l’édition critique du texte avec la traduction italienne, précédées par une longue étude de la tradition manuscrite. En effet, pour la première fois le texte critique est fondé sur un examen intégrale des témoins connus, ce qui m’a porté à mieux définir les rapports entre les manuscrits ainsi qu’à établir un texte sur un fondement plus sûr. L’édition et la traduction sont suivies par un longue commentaire continu organisé par lemmes, qui occupe plus de la moitié de la thèse. Il s’agit d’un commentaire globale, dont la partie critique-textuelle est dominante. La thèse se termine avec la bibliographie des œuvres citées.