Thèse soutenue

Cujus diocesis, ejus diplomatica ? Pouvoirs diocésains et diversité des pratiques d’écrit diplomatique en Bretagne (990-1215)

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Auteur / Autrice : Cyprien Henry
Direction : Laurent Morelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes médiévales
Date : Soutenance le 26/01/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Jury : Président / Présidente : Véronique Gazeau
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Morelle, Véronique Gazeau, Florian Mazel, Chantal Senséby, Julia Barrow, Olivier Guyotjeannin
Rapporteurs / Rapporteuses : Florian Mazel, Chantal Senséby

Mots clés

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Résumé

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Fondée sur une approche comparatiste des neuf diocèses constitutifs du duché de Bretagne, cette étude se donne pour but d’explorer les rapports qu’entretiennent les différents pouvoirs diocésains (évêques, chapitres, archidiacres, doyens) avec l’écrit diplomatique entre le relèvement de l’église bretonne à la fin du Xe siècle et le concile de Latran IV. Une première séquence chronologique voit le développement de l’écrit accompagner aussi bien l’affermissement du pouvoir épiscopal dans le contexte de la réforme pontificale que l’expansion monastique ligérienne en Bretagne ; les solutions envisagées sont toutefois très variées d’un diocèse à l’autre, la plupart ignorant tout à fait l’acte diplomatique pendant tout le XIe siècle, quand d’autres se dotent d’une chancellerie organisée développant une véritable politique documentaire. Les années 1090 voient se dessiner un mouvement de convergence vers des usages plus homogènes de l’écrit, par acculturation progressive de tous les diocèses à un modèle très lié aux idéaux ecclésiaux romains et en partie diffusés par les moines bénéficiaires des actes. Ce n’est toutefois que dans les années 1150 que l’écrit devient un outil de gouvernement habituel dans les diocèses bretons, mouvement qui s’accompagne d’une standardisation de plus en plus marquée des formulaires et de l’affirmation de la dimension juridique voire juridictionnelle des actes, tandis qu’accèdent à l’écrit les autres détenteurs d’autorité diocésaine. L’approche comparatiste met cependant en exergue la grande disparité d’un bout à l’autre de la Bretagne, entre une zone est beaucoup plus familière de l’écrit qu’une zone ouest où il reste plus rare.