Lucien Goldmann : pour un marxisme humaniste. De l’anthropologie paradoxale à l’autogestion ouvrière
Auteur / Autrice : | Guido Grassadonio |
Direction : | Michael Löwy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie et sciences sociales |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Antoine Fabre |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Antoine Fabre, Stéphane Haber, Vittorio Morfino, Robert Sayre |
Résumé
Lucien Goldmann, 1913-1970, a été une figure importante du débat sur le rapport entre le marxisme et l'humanisme à partir des années 1950 jusqu'à sa disparition.Ce travail vise, d'abord, à montrer les véritables fondements philosophiques de son humanisme marxiste, à la fois critique de Sartre et irréductible adversaire d'Althusser et de l'école structuraliste. Au cœur de cette pensée est une anthropologie paradoxale inspirée tant par Pascal et sa conception du pari, que par le Faust de Goethe et l'idée de la nécessité du « passage par le mal », voire du compromis éthique/politique. Dialectique et pari pascalien composent en Goldmann une seule unité philosophique, dont ce travail a essayé de décrire les passages les plus importants.Dans un deuxième temps, on a cherché à décrire le travail sociologique proposé par Goldmann dans la reconstruction historique des majeures formes de résistance humaniste (parfois politique, parfois seulement culturelle) à la société capitaliste réifiée et réifiante : du roman à l'autogestion ouvrière, en passant par l'histoire du mouvement socialiste.Finalement, ce travail essaie aussi de mettre en lumière la dernière proposition politique de Goldmann, c'est-à-dire celle d'un nouveau socialisme, fondé sur le concept d'autogestion ouvrière et caractérisé par la non abolition du marché libre.À l'intérieur de tout ce parcours, une grande importance est donnée aux confrontations des idées goldmaniennes et celles d'autres auteurs, de Bloch à Balibar, en passant par Fromm, Althusser et Mallet. L'objectif est celui de montrer comment certaines des propositions de l'auteur sont toujours à la hauteur du débat actuel.