En quête d’un dispositif de prises pour une démocratie nucléaire. La centrale de Nogent-sur-Seine saisie dans son milieu
Auteur / Autrice : | Dominique Dolisy |
Direction : | Francis Chateauraynaud, Jean-Michel Fourniau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 13/06/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Florence Pinton |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Pinton, Rémi Barbier, Augustin Berque, Myriam Mokhtari Merad, Marc Poumadère |
Résumé
Depuis la catastrophe de Fukushima, un accident nucléaire est devenu davantage ima- ginable, puisqu’il est dit « être possible » selon les autorités, voire inéluctable, en Europe, selon certains experts. En France, la majorité habite à moins de 200 km d’une centrale nucléaire (plus de 9 millions autour de la Centrale de Nogent/Seine à moins de 100 km). C’est pourquoi les autorités en France se sont penchées sur le problème du post-accidentel bien avant cet accident (Doctrine). Cependant, afin de pouvoir se faire une idée du monde qui pourrait en résulter, il est nécessaire -avant- d’avoir une certaine prise sur ce qui se passe au niveau des rejets et prélèvements dans l’environnement, en temps de routine(points de rejets ou de prélèvements, mesures, contrôles, effets cumulés). L’optique choisie n’est pas celle d’une accusation d’un manque de transparence (le mythe de la transparence étant d’ailleurs dénoncé), mais celle de se donner les moyens de raisonnement pour avoir cette « vigilance » tant mise en avant dans les Textes ou Discours, mais qui est rarement assortie d’éléments concrets concernant la vie des gens.Notre thèse repose sur le fait qu’une forte croyance dans l’absence de risque en France fondée sur la confiance n’est pas la solution et qu’il faut rechercher des éléments de prise reliant la personne avec son environnement, celle-ci se trouvant déconnectée de son milieu. A partir d’une enquête ethnologique en tant que membre d’une commission locale d’information et en nous appuyant, d’une part, sur la mésologie (La poétique de la Terre d’Augustin Berque) et, d’autre part, sur la Théorie de la prise et la Balistique sociologique de Francis Chateauraynaud, nous proposons une démarche, première ébauche d’un guide, à partir de questions-objet-de-la-prise qui nous concernent tous. . .