Tradition, pratique et diffusion du maracatu de baque virado (Brésil-France)
Auteur / Autrice : | Emilia Maria Chamone de Freitas |
Direction : | Denis Laborde |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique, histoire, société |
Date : | Soutenance le 12/02/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....) |
Jury : | Président / Présidente : Carlos Sandroni |
Examinateurs / Examinatrices : Carlos Sandroni, Jean-Michel Beaudet, Anaïs Fléchet, Arnaud Halloy |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a comme objectif de questionner l’importance et le rôle de la tradition dans le monde du maracatu de baque virado contemporain. Depuis les années 2000, cette manifestation culturelle pernamboucaine vit un processus de diffusion mondiale dans lequel sa dimension spécifiquement sonore et chorégraphie se détache progressivement de son cadre culturel. Au fil de ce processus émerge nombre de conflits et de disputes d’ordre identitaire, économique et social. A partir d’une ethnographie multi-située, je parcours des villes brésiliennes et européennes afin de suivre la circulation des musiciens, des objets et des connaissances autour du maracatu de baque virado. Dans un premier temps, je décris cette pratique au Brésil, en focalisant mon attention sur un groupe en particulier, le maracatu-nação Estrela Brilhante. Protagoniste de diverses transformations musicales et sociales, Estrela Brilhante s’affirme en tant que principale référence musicale dans la diffusion mondiale du maracatu. Je tourne ensuite mon attention vers la pratique du maracatu en France. Ma porte d’entrée dans cet univers est celle des batucadas, ensembles de percussions d’inspiration brésilienne. Puis, j’aborde la rencontre entre les maîtres de maracatu brésiliens et les musiciens européens, pour analyser notamment la place que la question de la traditionnalité occupe en Europe. Enfin, la dernière partie de ce travail porte sur le groupe Tamaracá, qui souhaite reconstruire fidèlement la musique d’Estrela Brilhante à Paris. Ceci me porte à analyser les contextes et les modalités de transmission musicale du maracatu et à constater que le maracatu réalisé en France est le fruit d’une multitude de médiations culturelles.