Sartre, Jankélévitch, Nabert : temps et morale au cœur du XXème siècle
Auteur / Autrice : | Laure Barillas |
Direction : | Frédéric Worms |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : République des savoirs : lettres, sciences, philosophie |
Établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Charles E. Larmore |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Worms, Charles E. Larmore, Jean-Philippe Pierron, Enrica Lisciani-Petrini, Jean-Marc Mouillie, Camille Riquier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Philippe Pierron, Enrica Lisciani-Petrini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail cherche à montrer qu’il existe une relation inaperçue entre les philosophies morales de Sartre, Nabert et Jankélévitch, quelque part entre celles de Bergson et de Levinas. Quelle nécessité y a-t-il à faire vivre un dialogue entre une ontologie phénoménologique, anti-idéaliste et athée, une philosophie réflexive, néo-kantienne et spiritualiste, une pensée de l’existence aussi « métabergsonienne » qu’inclassable ? Tout se trouve dans la relation de la conscience au temps qui se comprend grâce aux concepts d’ipséité et de négation. Le temps de l’existence n’a plus la continuité de la durée bergsonienne, il n’est pas non plus orienté vers l’autre comme dans l’éthique levinassienne mais constitue au contraire la relation à soi. Entre négation et ipséité, entre Bergson et Levinas, les philosophies de l’existence forment un trio inattendu pour lequel le temps est une réalité extérieure dans laquelle la conscience existe toujours à distance de soi.