Thèse soutenue

L'introspection primitive

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Auteur / Autrice : Anna Giustina
Direction : Uriah Kriegel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 17/12/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Jean-Nicod (Paris) (2002-....)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : François Recanati
Examinateurs / Examinatrices : Uriah Kriegel, Dorothea Debus
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles P. Siewert, Susanna Schellenberg

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se concentre sur un phénomène introspectif que j’appelle introspection primitive. L’introspection primitive est un type d’introspection d’états phénoménaux qui est non classificatoire : quand on introspecte primitivement, on ne reconnaît pas l’état phénoménal introspecté comme un exemple de type d’expérience précédemment rencontrée. Je défends principalement trois thèses sur l’introspection primitive. Premièrement, elle existe : il y a un phénomène mental qui a les caractéristiques que j’attribue à l’introspection primitive et un tel phénomène est un processus introspectif réel. Deuxièmement, sa nature est plus adéquatement expliquée par une version de la théorie de l’accointance – ce que j’appelle la théorie de l’intégration. Troisièmement, elle a une valeur épistémique : elle permet au sujet d’acquérir une connaissance de ses états phénoménaux. Cette connaissance est un type de connaissance sui generis : la connaissance par accointance. La connaissance par accointance a une propriété épistémique spéciale qui est, pourrait-on dire, analogue à l’infaillibilité : elle donne au sujet un saisi complet et parfait de la phénoménologie de son expérience.