Les Classiques et les Romantiques : une histoire des querelles littéraires (1824-1834)
Auteur / Autrice : | Kazuhiko Suzuki |
Direction : | Alain Vaillant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre) - Centre des Sciences des Littératures en Langue Française / CSLF |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Bara |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vaillant, Olivier Bara, Hugues Marchal, Jean-Marie Roulin, Aurélie Loiseleur-Foglia | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hugues Marchal, Jean-Marie Roulin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Envenimée sous la Restauration, la querelle des classiques et des romantiques se joue en clair-obscur. Fils de la Révolution, le romantisme français se fait d’abord ombre du classicisme qui, sûr de sa splendeur, pourtant s’éteint. La décennie 1820 s’impose comme une période de transition au cours de laquelle l’obscure « nouvelle école » va détrôner la tradition classique pour conquérir sa part de lumière. Ce récit de l’exploit romantique, jusqu’ici, l’histoire littéraire n’en rend compte que par la seule voix des vainqueurs de la bataille. Cependant, lumière et ombre vont de pair, l’histoire du romantisme appelle une autre version pour en compléter la compréhension, version racontée par les défenseurs de la doctrine classique. Partant de cette hypothèse, la présente étude, consacrée à la période 1824-1834, se propose de revisiter ¬quelques grands moments de controverse sur le romantisme dans toutes ses problématiques. On verra ainsi Deschamps réagir à la condamnation académique d’Auger, le duel entre Hoffman et Hugo se poursuivre autour de la question poétique ou encore Janin et Nisard s’affronter sur la condition littéraire après 1830. Les tenants du romantisme ont tort de croire qu’ils l’ont inventé tout seuls ; cette nouvelle pensée esthétique, au contraire, s’est forgée à coups de conflits d’intérêts politiques et littéraires. Dans cette perspective, reconstituer l’enchevêtrement du classicisme et du romantisme permettra de mieux comprendre comment ces deux courants littéraires ont chacun pu construire l’image de soi en même temps que celle de l’autre.