Thèse soutenue

L’« expérience publique de l’environnement » : une analyse des expérimentations au sein de deux espaces naturels protégés habités, en France et au Brésil

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Auteur / Autrice : Manuelle Lago Marques
Direction : Jean-Paul Billaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 18/12/2018
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) - Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces / LADYSS
Jury : Président / Présidente : Louis Quéré
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Billaud, Louis Quéré, Alfio Brandenburg, Isabelle Mauz, Guillaume Blanc, Florence Pinton
Rapporteurs / Rapporteuses : Alfio Brandenburg

Résumé

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Cette thèse a un double propos. Tout d’abord, elle cherche à identifier comment les expériences de protection de l’Environnement au sein d’Espaces naturels protégés habités (ENPH) peuvent se développer. Puis, elle examine, dans le contexte des démarches de conservation de la nature « ordinaire », de quelles manières « l’Environnement » peut organiser et intégrer les dynamiques sociales et politiques d’un territoire donné. Pour cela, nous avons effectué une série d’entretiens, de séjours d’observation, de recherches d’archives et une large revue de presse. En faisant appel à une histoire croisée des rapports locaux au milieu naturel et au milieu politique et de leur mobilisation lors du traitement d’une affaire contemporaine mettant en jeu les politiques de protection – à savoir, des infrastructures routières –, nous avons identifié des points de repère pour saisir les contextes de sens bâtis au sein de et par le biais du Parc naturel régional du Marais poitevin (France) et de l’Aire de Protection environnementale de Guaraqueçaba (Brésil). À travers notre recherche, nous montrons l’importance des situations problématiques dans l’émergence d’« expériences publiques de l’Environnement », comprises par nous comme toute expérience dérivée de l’incorporation de l’enjeu environnemental dans différents champs d’interaction. Que ces expériences soient générées par des actions ou arènes publiques, qu’elles procèdent du ressenti de « troubles » ou d’une procédure enquête, elles deviennent publiques dans la mesure où (i) elles font de la « nature » un objet d’attention, d’action ou de débat et (ii) elles engagent la relation de différents « publics » à leurs « environnements ». Incorporant des enjeux à la fois internationaux, nationaux et locaux, les expériences « de l’Environnement » deviennent ainsi publiques et privées au fur et à mesure des expérimentations sociales, des déstabilisations et des réaménagements de ces espaces.