La sculpture russe, du naturalisme à l'art nouveau : une approche géopolitique des pratiques artistiques
Auteur / Autrice : | Nicolas Laurent |
Direction : | Ségolène Le Men, Claire Barbillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des Arts et des Représentations / HAR |
Jury : | Président / Présidente : Paul-Louis Rinuy |
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Le Men, Claire Barbillon, Paul-Louis Rinuy, France Nerlich, Catherine Depretto | |
Rapporteurs / Rapporteuses : France Nerlich |
Mots clés
Résumé
Le présent travail intègre une dimension internationale dans son sujet : La sculpture russe du naturalisme à l’Art Nouveau : géopolitique des pratiques artistiques. Il a pour fondement l’étude de ceux des sculpteurs russes qui, d’une manière ou d’une autre, ont voyagé ou séjourné à l’étranger entre 1870 et 1914. En faisant converger les approches de la nouvelle « macro-histoire de l’art », soutenue par les méthodes statistiques de l’histoire de l’art quantitative, avec l’émergence d’une problématique non pas « bilatérale » mais « multilatérale », à même de rendre compte de manière complète de l’évolution internationale d’un art et de ses acteurs, l’étude se concentre sur les rapports entretenu par des artistes d’un pays avec les autres pays en général. Il cherche ainsi à redéfinir une géographie européenne de l’art, avec une mise en relation des différents centres artistiques entre eux vus par un prisme étranger. Ainsi, par une approche multinationale, distingue-t-il les centres artistiques européens majeurs de la période : Paris supplantant progressivement Rome au cours du siècle en tant que centre artistique de niveau mondial, Munich et Berlin se disputant la place de centre majeur de l’Europe médiane. Paris assoit alors sa domination écrasante dans la concentration des sculpteurs par rapport à ses concurrentes allemandes et italiennes. Les circulations internationales influencent dès lors l’évolution artistique en Russie, notamment lorsque les sculpteurs y reviennent après un séjour à l’étranger : les apports de la sculpture occidentale interviennent dans les multiples évolutions qui affectent la plastique russe depuis les années 1870 jusqu’à l’Âge d’Argent.