Les inventeurs de l’American Folk Music de l’époque progressiste au New Deal : autour de la collectrice Sidney Robertson
Auteur / Autrice : | Camille Moreddu |
Direction : | Annette Becker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 15/10/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des Arts et des Représentations / HAR |
Jury : | Président / Présidente : Yves Defrance |
Examinateurs / Examinatrices : Annette Becker, Yves Defrance, Sébastien Carney, Sara Le Menestrel, Andy Arleo, Philippe Gumplowicz, Paul Schor | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Carney, Sara Le Menestrel |
Résumé
À partir des années 1890, la construction de l’identité nationale américaine et d’un citoyen moderne mobilise différentes définitions de la notion de folk music, issues de différents milieux intellectuels et fondées sur une multiplication des collectes, pour culminer à la fin du New Deal en l’établissement d’un consensus sur l’existence et le contenu de base de l'American Folk Music. Compositeurs et musicologues construisent l’American Folk Music pour tenter de fonder une école de composition américaine qui rivaliserait avec les écoles européennes. Les folkloristes universitaires l’abordent en tant qu’objet d’étude, selon une approche textualiste et donc nécessairement anglo-centrée. Des anthropologues se saisissent aussi de cette notion pour l'appliquer aux musiques amérindiennes, puis à celles des Noirs-Américains. Avec les psychologues, ils y introduisent les influences des approches évolutionniste, diffusionniste, fonctionnaliste et relativiste. Éducateurs progressistes et travailleurs sociaux l’emploieront dans des projets d’ingénierie sociale, notamment en relation avec le mouvement d'américanisation. Tous ces paradigmes coexistent et s’opposent ou s’influencent jusque dans les années 1930, moment où l’institutionnalisation de l’American Folk Music au sein de l’État fédéral conduit à une rencontre et une forme de synthèse de toutes ces approches. Cette thèse explore les travaux des inventeurs de l’American Folk Music autour du parcours d’une des collectrices qui établissent la synthèse new-dealienne, Sidney Robertson.