De nos sensations proximales à notre perception de l'espace : l'attribution distale comme processus sensorimoteur et idéomoteur
Auteur / Autrice : | Hélène Lestage |
Direction : | Vincent Dru, Thibaut Brouillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 02/10/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Paris ; 2002-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur le sport et le mouvement (2010-2019 ; Nanterre) - Centre de Recherche sur le Sport et le Mouvement / CeRSM |
Jury : | Président / Présidente : Michel-Ange Amorim |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Dru, Thibaut Brouillet, Michel-Ange Amorim, Charles Lenay, Arnaud Badets, Rémy Versace | |
Rapporteur / Rapporteuse : Charles Lenay, Arnaud Badets |
Mots clés
Résumé
L’attribution distale réfère à notre capacité d’attribuer à nos sensations proximales (lumière sur la rétine, ondes sonores, etc.) une localisation dans l’espace distal. Les travaux issus de la substitution sensorielle ont permis d’identifier et de tester ce processus. L’objectif de cette thèse est d’investiguer l’attribution distale grâce à une approche conjointe et intégrée des théories sensorimotrices et idéomotrices. Dans deux études, nous utilisons une procédure idéomotrice classique consistant à associer des conséquences sensorielles proximales à des mouvements. La première étude montre que l’attribution de caractéristiques distales aux sensations proximales est déterminée par l’association bidirectionnelle sensations – mouvements. De plus, nous montrons que l’orientation du mouvement est consubstantielle des caractéristiques distales que nous conférons aux conséquences sensorielles. La seconde étude réplique ces résultats et les étend aux caractéristiques liées à l’amplitude du mouvement. Ces expériences nous amènent à définir l’attribution distale comme un processus sensori-moteur et relevant d’un mécanisme idéomoteur, inscrivant ainsi nos études dans une perspective constructiviste. Les limites théoriques et expérimentales de nos études nous conduisent alors à proposer de nouvelles expériences visant à mieux définir l’importance du mouvement dans la perception.