Familles sans logement et recours aux soins en Ile-de-France : contraintes, ancrages et pratiques
Auteur / Autrice : | Candy Jangal |
Direction : | Anne-Peggy Hellequin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 24/09/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) |
Association : Observatoire du Samusocial de Paris | |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Baron |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Peggy Hellequin, Myriam Baron, Sébastien Fleuret, Pierre Chauvin, Hélène Charreire, Stéphanie Vandentorren, Serge Weber | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Fleuret, Pierre Chauvin |
Mots clés
Résumé
Depuis le début des années 2000, les familles constituent une part croissante de la population sans logement en France. Malgré ces évolutions, il n’existait pas en 2012, d’étude sur les familles sans logement, leurs conditions de vie, leur état de santé et leur recours aux soins. Ce travail est la première recherche en géographie de la santé sur les familles sans logement en France et s’inscrit dans le cadre de la première enquête sur les enfants et familles sans logement en Ile-de-France, menée par l’Observatoire du Samusocial de Paris. Il interroge les pratiques spatiales de recours aux soins vers les professionnels de santé des enfants âgés de 0-5 ans. Des premières observations indiquaient que la distance entre l’hébergement des familles et le professionnel consulté était importante malgré leurs difficultés de déplacements. D’après les associations, leurs conditions de prise en charge causeraient des mobilités quotidiennes et résidentielles éprouvantes. L’attribution d’hébergement dans des zones géographiques isolées des pôles associatifs et sanitaires et les déménagements fréquents d’un hébergement à un autre sont désignés, comme des obstacles à l’accès et l’accessibilité aux soins. L’objectif est de comprendre les déplacements sanitaires des familles en étudiant leurs mobilités résidentielles et quotidiennes et en tentant de replacer le recours aux soins dans le contexte spatial de leurs espaces d’activités. Les résultats confirment que le professionnel de santé de proximité n’est pas privilégié et que les conditions de prise en charge des familles, associée à leurs parcours de vie et leurs particularités sociodémographiques sont déterminantes.