La sculpture et l’intime en France (1865-1909)
Auteur / Autrice : | Marie Dekaeke |
Direction : | Claire Barbillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 03/07/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Grande école : École du Louvre (Paris, France) | |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Dufrêne |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Barbillon, Thierry Dufrêne, Pierre Wat, Laurent Baridon, Catherine Chevillot | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Wat, Laurent Baridon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La littérature et la peinture semblent être les domaines les plus propices au développement de l’intime au XIXe siècle. Pourtant, la notion possède aussi sa place dans le domaine de la sculpture qui, par des procédés qui lui sont propres, parvient à la révéler. Sujet le plus favorable à l’introspection, l’autoportrait, tel que le conçoivent Carriès ou Gauguin, demeure une expérience singulière qui ne se vérifie pas chez tous les sculpteurs. L’expression de l’intime est alors à chercher dans le portrait où l’artiste tend à faire surgir l’intériorité de son modèle à la manière de Carpeaux ou de Rodin. Les fondamentaux du dialogue entre intime et sculpture sont ainsi posés. La notion se définit aussi par sa polyvalence liée au contexte de commande et de réception, aux questions esthétiques de l’époque, au mystère de la création et, enfin, jusque dans ses limites. L’intime est une notion protéiforme qui peut aussi bien prendre sens sous un aspect iconographique que suivant les modalités de création d’une sculpture. Ce concept imprègne toute forme de sculpture s’exprimant aussi bien dans le portrait sculpté, que dans les petits groupes ou statuettes ou encore dans la statuaire monumentale. L’étude des œuvres de Claudel, Dalou ou Rosso nous a permis de comprendre que plus que d’un courant esthétique à part entière, il s’agit davantage d’une caractéristique qui permet de mieux les rassembler. L’intime apparaît donc comme un outil pour étudier la sculpture des années 1865 à 1909 sous un angle nouveau.