La production de /R/ chez les locuteurs de Niamey : une première enquête de terrain
Auteur / Autrice : | Veronica Busà |
Direction : | Bernard Laks, Oreste Floquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 02/02/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire MoDyCo (Nanterre) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bernard Laks, Oreste Floquet, Enrica Galazzi, Paul Zang Zang |
Mots clés
Résumé
Notre étude s’intéresse à un aspect phonologique : le comportement du phonème /R/ du français parlé à Niamey, capitale du Niger, pays de l’Afrique subsaharienne. L’enquête a été mené selon le protocole du projet international, Phonologie du Français Contemporain (abrégé PFC). Il vise à rassembler un vaste corpus oral de français contemporain à travers toutes les zones francophones du monde.Nos enquêtes de terrain ont été effectuées dans une ville où le français demeure la langue officielle, et où l’on retrouve aussi d’autres langues nationales et/ou locales (haousa, songhaï-zarma, touareg, peul, kanuri et arabes). Une présentation des rhotiques du point de vue phonétique et phonologique s’est avéré nécessaire, avant la classification et l’analyse de nos données. D’une part nous avons analysé les allophones de /R/ réalisés par les enquêtés. Ces analyses montrent que la réalisation largement majoritaire est la vibrante alvéolaire [r], suivie de loin par la fricative uvulaire [ʁ], puis par les réalisations [ɰ], [χ], [ɻ] et la non-réalisation de /R/ [ø]. Tous ces résultats ont été comparés ensuite à ceux d’autres points d’enquêtes PFC dans le monde. D’autre part, nous nous sommes intéressés à la chute de /R/ dans les groupes consonantiques et en finales, pour aboutir à la conclusion que ce phénomène dépend du lexique et, plus exactement, concerne généralement la prononciation des chiffres (par exemple quatre [katR]> [kat]).