Les modes d’habiter périurbains et l’idéologie de la « société des loisirs » : une analyse France-Québec
Auteur / Autrice : | Quentin Dusserre-Bresson |
Direction : | Monique Poulot, Claire Poitras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l’espace, urbanisme |
Date : | Soutenance le 26/01/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Institut national de la recherche scientifique (Québec, province) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Hélène Bacqué |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Poulot, Claire Poitras, Marie-Hélène Bacqué, Éric Charmes, Rodolphe Dodier, Etienne Berthold | |
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Charmes, Rodolphe Dodier |
Mots clés
Résumé
Cette thèse analyse les modes d’habiter périurbains au travers des projets de promoteurs immobiliers des années 1960-1970 au Québec et en France. En effet, les promoteurs de Bromont et l’Estérel au Québec et des Cottages-de-Cernay et de Port-Sud en France se sont emparés de l’idéologie de la société des loisirs pour concevoir des ensembles résidentiels périurbains. Le recul historique sur cette conception urbanistique d’un habiter périurbain offre la possibilité d’une comparaison à la fois synchronique et diachronique des modalités d’appropriation habitantes de ces ensembles résidentiels sur la période 1960-2010. L’analyse de cette appropriation habitante du périurbain est inspirée du cadre conceptuel et de la méthode régressive progressive d’Henri Lefebvre (1974). Selon ce cadre théorique, l’appropriation est définie comme un processus conflictuel entre l’idéologie de l’espace conçue par les promoteurs et les représentations des habitants mais aussi comme rapports conflictuels entre les différentes modalités d’habiter ces espaces par les habitants. Cette recherche s’appuie sur trois types de sources: des entretiens, des articles de journaux et des archives. Les résultats montrent que les promoteurs ont échoué à concevoir un mode d’habiter spécifique au niveau de leur projet urbanistique. Elle détaille le jeu complexe d’alliances et d’oppositions sociales et politiques en faveur d’adhésion, de rejet et/ ou de détournement habitant de conceptions des formes périurbaines des années 1960-1970. Elle apporte de ce fait, un regard novateur sur les processus de différenciation des espaces périurbains observés depuis les années 2010 en France et au Québec.