Auteur / Autrice : | Bertrand Lionet |
Direction : | Antoine Bioy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique et Psychopathologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Karl-Léo Schwering |
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Bénony, Marie-Carmen Castillo, Véronique Barfety-Servignat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christelle Bénony |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Nous intéressons à la notion de mobilité psychique comme la capacité du sujet à bouger dans ses représentations, ses investissements et son rapport à la douleur chronique. Notre étude porte sur le vécu de quatorze personnes atteintes de douleur chronique interviewées à deux mois d’intervalle en amont de leur prise en charge. Les données d’entretien sont exploitées en utilisant l’Interpretative Phenomenological Analysis (Smith, 2009), la Social Cognition Object Relation Scale (Westen, 1985), et l’EVA. Résultats : L’impact délétère de la douleur chronique domine l’expression du vécu spontané. La mobilité psychique est malgré tout présente chez la majorité des répondants. Deux voies sont repérables. Elles passent toutes les deux par la demande de soin et l’investissement actif dans les soins. La première voie « identitaire » se poursuit à travers la capacité à se représenter dans l’avenir et à intégrer son identité de douloureux chronique. La seconde voie est celle de l’incertitude. Elle concerne le fait de ne plus chercher à contrôler systématiquement sa douleur pour faire face à l’incertitude et à l’angoisse qu’elle génère. La qualité de structuration de la relation d’objet est corrélée avec la mobilité psychique en générale mais elle n’est pas une condition suffisante. L’absence de mobilité psychique est effectivement liée à un vécu d’aggravation des pics douloureux évalués à l’EVA. La prise en compte de la mobilité psychique est une dimension pertinente pour les psychologues exerçants en équipe douleur. Elle peut être intégrée à leur évaluation et constituer un levier intéressant dans le cadre des psychothérapies.