Où le marginal danse : retours sur six pièces chorégraphiques
Auteur / Autrice : | Volmir Cordeiro |
Direction : | Isabelle Ginot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Danse |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Esthétique, musicologie et créations musicales |
Jury : | Président / Présidente : Gretchen Schiller |
Examinateurs / Examinatrices : Julie Perrin, Frederik Le Roy, Laurence Corbel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandra Meyer |
Mots clés
Résumé
Cette thèse procède d’un travail réflexif en lien constant avec une création chorégraphique. Elle est la parole d’un artiste-chercheur qui ne pense pas sans œuvre ni sans les œuvres d’autres artistes. Toutes explorent la thématique des figures marginales dans le champ chorégraphique, et permettent de construire une poétique singulière adossée sur les esthétiques esquissées par certaines des œuvres des chorégraphes brésiliens Luiz de Abreu, Marcelo Evelin, Núcleo do Dirceu et Micheline Torres. En partant de Ciel, premier solo que je signe en tant que chorégraphe en 2012, et en m’orientant vers un réseau poétique des œuvres avec lesquelles une certaine proximité thématique me semble féconde, j’enquête sur ce qui fabrique la sensation de reconnaître un marginal qui danse. Les récits que j’en fais sont construits à partir de mes propres expériences de spectateur et consolidés par mon parcours d’artiste chorégraphique. La traversée critique, analytique, fictionnelle des œuvres constitue des trajectoires sensibles dont l’objectif est de faire la connaissance des modes d’être chorégraphiques des figures marginales. Cette étude analyse comment, au sein même de chaque œuvre, se construisent les regards et les récits participant à l’émergence des affects précaires mis en mouvement par des propos chorégraphiques. Elle examine ces propos à partir des rapports imaginés avec des altérités, et véhiculés par des éléments artistiques tels que le visage, l’adresse, la place accordée au spectateur, la construction du regard et ses modes de partage. Où le marginal danse est une tentative de réflexion pour envisager quand danser le marginal devient une manière de faire danser l’invisibilité du pouvoir en même temps que de rendre visible la puissance d’un décalage.