Écologie de la musique techno : subjectivité, machines et territoires urbains : pour une critique de l’esthétique techno à partir de Detroit et Londres
Auteur / Autrice : | Alessio Koliulis |
Direction : | Roberto Barbanti, Tiziana Villani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques et Photographie |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Arts des images et art contemporain |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Lussac |
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Attili, Carlo Cellamare | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Makis Solomos |
Résumé
La musique électronique techno a connu un regain de succès depuis son essor mondial dans les années 1980 et 1990. Les discothèques, les usines désaffectées et les parcs urbains ne sont que quelques-uns des espaces où ce phénomène fusionne avec la ville. Parallèlement, la vie nocturne prend une place centrale au sein des nouvelles économies urbaines, en s’associant aux processus de gentrification. Au cours de cinq années de recherche entre Londres et plusieurs métropoles occidentales, dont Détroit et Berlin, nous avons pu constater une certaine affinité entre la musique techno et la question urbaine. L’observation participative et la mise en place d’un projet de recherche-action ont révélé que la musique techno s’impose en tant qu’élément esthétique à même de créer de nouveaux territoires. La valeur de ces espaces croît à mesure que les nouvelles technologies s’affirment, en transformant la techno en capital symbolique. Les politiques urbaines technocratiques exploitent ce capital pour accumuler du profit, tandis que les subjectivités qui s’en réapproprient au-delà des logiques commerciales créent un discours alternatif sur les possibilités de la technique, dans un conflit technologique entre politiques technocratiques et techno-politiques. À travers une lecture interdisciplinaire qui se réfère à l’écologie critique de Guattari sur la relation entre techno, technique et technologie, cette thèse entend identifier comment l’esthétique de la techno se pose en facteur de subjectivation de la modernité tardive. Cette étude pourra intéresser toutes les personnes qui évoluent dans les domaines de la musique électronique, de l’écologie sociale, de l’urbanisme et de l’esthétique.