La structure de la racine en tachelhit et ses implications pour l’organisation du lexique
Auteur / Autrice : | Fatima El Hamdi |
Direction : | Sophie Wauquier-Gravelines, Karim Bensoukas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage - Linguistique |
Date : | Soutenance le 24/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Structure formelle du langage |
Jury : | Président / Présidente : Yamina El Kirat El Allame |
Examinateurs / Examinatrices : Mohamed Lahrouchi, Nourddine Amrous, Adam Ussishkin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabrina Bendjaballah, Rachid Ridouane |
Résumé
Le rôle des théories morphologiques dans la compréhension de l’organisation et de la structuration du lexique a été le sujet d'un certain nombre de travaux de recherche. Le travail présenté ici constitue une contribution à ce domaine de recherche. Nous avons étudié la notion de la racine en amazighe, plus particulièrement en tachelhit et nous avons tenté de répondre à deux questions principales. Nous nous sommes demandé si la racine est une unité morphologique représentée dans le lexique du tachelhit et si elle est exclusivement consonantique. A cette fin, nous avons étudié sa structure et ses propriétés lexicales. Nous avons mis en évidence la possibilité de l’existence de deux types de racines : des racines consonantiques, qui ne contiennent que des consonnes, telle qu’elle sont envisagées classiquement en berbère ; mais également des racines vocaliques qui contiennent des voyelles et des consonnes. L’originalité de nos travaux repose sur une double validation de cette hypothèse. En effet, à côté des arguments morphologiques en faveur de l’existence des racines vocaliques en tachelhit, nous avons mené, de manière inédite en amazighe, une étude psycholinguistique montrant que ces racines sont effectivement disponibles en perception et traitées par des locuteurs natifs du tachelhit. Les données analysées s’appuient sur l’étude de la variété d’amazighe parlée dans la zone d’Ighrem N'Ougdal et de ses environs. Ces endroits où nous avons recueilli les données sont largement représentatifs du tachelhit.