Thèse soutenue

La représentation créative exprimant la sensation de "mort psychique" caractérisée par l'absence de langage.
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Auteur / Autrice : Michael Katan
Direction : Maria Gorea
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études juives et hébraïques
Date : Soutenance le 30/11/2018
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Etudes juives et hébraïques
Jury : Président / Présidente : Christian Mille
Examinateurs / Examinatrices : Anna Lissa
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Tauber

Résumé

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Cette recherche a pour but l'étude de situations traumatiques caractérisées par l'absence de langage. Il se penche plus précisément sur une évaluation du lien paradoxal entre l'expérience de mort psychique où le langage fait défaut et entre différentes expressions créatrices dans les arts (au théâtre chez Samuel Beckett, dans la poésie dans l'œuvre de Paul Celan et dans l'œuvre artistique de Francis Bacon), telles des trouvailles spécifiques au renouvellement du langage et de la vie. Cette démarche est soumise à la capacité de l'artiste de supporter la "mort psychique" et l'absence de représentation et de langage, ce que je nomme dans ce travail "le langage négatif", et d'en faire ressortir, par son art, des piliers qui formeraient un nouveau piédestal à la vie, à l'existence, à la créativité et à la découverte. Ce sujet a préoccupé le célèbre psychanalyste britannique Wilfred Bion et l'a amené à développer un ensemble de concepts théoriques et cliniques. Le modèle conçu dans cette recherche utilise les concepts théoriques et cliniques de Bion concernant les psychothérapeutes et psychanalystes et donne la possibilité de définir les différentes voies par lesquelles un artiste réussit à se servir de la créativité ou du processus de création comme étant un contenant (concept fondamental chez Bion) lui permettant d'accéder à des territoires et des domaines psychiques situés au-delà du langage. Dans une certaine mesure, différemment de Bion focalisé sur la thérapie, le modèle préconisé par cette présente recherche, fait essentiellement appel à la création artistique et à l'artiste au sein du processus créatif, comme étant le témoignage de son expérience dans "l'espace de mort". Il permet ainsi, non seulement de découvrir un "langage" propre à l'artiste mais aussi d'enrichir la théorisation thérapeutique psychanalytique de Bion, qui lui-même, tout comme Freud, admet que l'artiste devance le psychanalyste et parfois même lui trace la voie.