Psychanalyse, homosexualités et théories queer
Auteur / Autrice : | Francois-Marie Brunel |
Direction : | Gérard Miller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance le 21/06/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : La section clinique |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Anne-Emmanuelle Berger, Laetitia Jodeau-Belle |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Sauvagnat, Thamy Ayouch |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objet de confronter la psychanalyse, et particulièrement celle de Jacques Lacan, aux théories queer étatsuniennes. Il s'avère que les théoriciens queer ont un rapport ambivalent à la psychanalyse. Chez nombre d'auteurs, la psychanalyse s'avère une ressource essentielle pour déconstruire le genre, penser les homosexualités, le transgenderisme et les pratiques sexuelles. Pour cela, ils s'éloignent de la psychanalyse américaine (egopsychology) pour retrouver certains aspects subversifs de l'œuvre freudienne. D'un autre côté, certains aspects particulièrement novateurs de la lecture lacanienne de Freud sont ignorés. C'est le cas en particulier de la théorisation par Lacan des sexuations masculines et féminines. Les théoriciens queer se rangent sans le savoir du côté masculin de la sexuation, ignorant la spécificité de la jouissance féminine. Il s'avère que la lecture de la psychanalyse par nombre de théoriciens queer a une dimension utopique forte, visant à une refonte politique de la société. C'est plus généralement la dimension du réel au sens lacanien qui est méconnue et ignorée, et par là la façon singulière dont la sexualité affecte le corps d'un sujet.