Auteur / Autrice : | Thibaut Lucazeau |
Direction : | Philippe Boulanger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 12/06/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches et d'analyses géopolitiques |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Archambeau |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Regis Verchambre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Robert Pitte, Jean-Noël Luc |
Résumé
Force militaire de plus de 100 000 hommes, la gendarmerie nationale française assure la sécurité des personnes et des biens sur 95 % du territoire nationale. Maillage et appropriation territoriales constituent une partie de ses modes d’action pour assurer le contrôle du territoire depuis plus de trois cents ans.Ces procédés s’apparentent à des notions de géographie et de géopolitique. Pourtant, en terme de géographie, la gendarmerie nationale ne possède ni structure, ni doctrine. C'est la problématique : la gendarmerie ignore ce que la géographie peut lui apporter,Appartenant au ministère de la Défense, pendant des décennies les unités de gendarmerie ont bénéficié du soutien des formations géographiques militaires, basé sur la carte papier et l'enseignement de la topographie. Cette situation ne résiste pas à la révolution technique de la géographie comme aux évolutions de la gendarmerie. L'informatisation, la cartographie numérique, l'information géospatiale viennent bouleverser les usages. Or l'analyse géographique en gendarmerie reste artisanale, là où son usage à des fins statistiques est technologiquement avancé, illustrant une perte de la maîtrise de la géographie appliquée aux opérations. Face à la réalité des engagements terrain, un nouvel élan émerge depuis quelques années. Des outils, aussi bien d’analyse terrain que d’exploitation de l’information géospatiale, sont développés en interne pour répondre aux enjeux de la sécurité intérieure. Situation fragile, la gendarmerie prend conscience des possibilités et d'un nouvel usage de la géographie.