Le rôle de la télévision française dans la transmission de la mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale au travers de documentaires
Auteur / Autrice : | Charlene Mamillon |
Direction : | Gilles Delavaud, Jacques Guyot, Gilles Delavaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’Information et de la Communication |
Date : | Soutenance le 15/05/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études sur les médias, les technologies et l'internationalisation |
Jury : | Président / Présidente : Margarita Ledo Andión |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Delavaud | |
Rapporteur / Rapporteuse : David Buxton, Jean Châteauvert |
Résumé
La mémoire collective correspond aux souvenirs que partage un groupe ou une société. Elle peut se transmettre. Elle marque donc l’identité des groupes. Il existe une multitude de mémoires collectives puisque chaque groupe social à la sienne. D’ailleurs, un individu peut appartenir à plusieurs groupes et donc détenir plusieurs mémoires collectives. La télévision participe à créer une mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale à force de répétition. En effet, chaque année, elle diffuse et rediffuse de nombreux documentaires qui en parlent qui utilisent toujours les mêmes images d'archives. La plupart des documentaires ont recours aux témoins et jouent sur l’émotion de ceux-ci pour que les téléspectateurs s’imprègnent de leurs récits durablement. La transmission de la mémoire collective se fait aussi grâce au commentaire explicatif qui permet de lier les images entre elles et de leur donner du sens. Les images utilisées sont souvent les mêmes et permet aux téléspectateurs de ne pas les oublier. Pour tenter de se démarquer des autres réalisateurs, certains colorisent les archives pour les rendre plus vivantes, plus attrayantes. Selon les historiens, la colorisation pose plusieurs problèmes dont celui du travestissement des images d’origine. Cependant, il existe une autre façon de faire des documentaires. Shoah de Claude Lanzmann n’utilise aucune image d’archives. Le réalisateur choisit de les remplacer par des images qu’il a filmées des lieux d’extermination et par des témoignages. La différence de ce film lui a permis de devenir un point de référence.