Le corps écorché, dépecé, recomposé
Auteur / Autrice : | Lisa Salamandra |
Direction : | Michel Sicard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art. Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 18/09/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) | |
Jury : | Président / Présidente : Karine Berthelot-Guiet |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Sicard, Marylène Patou-Mathis, Steven Laurence Kaplan, Maria Michela Marzano, Jeanette Zwingenberger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benjamin Brou Kouadio |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La recherche de cette thèse s’articule autour de mon travail plastique de la série « Raw Meat » où je me sers exclusivement de l’image publicitaire de viande crue que je détourne pour construire des corps féminins. Elle répond à la question suivante : Pourquoi sommes-nous affectés par la vue, par l’aspect de la matière de la viande crue ; et pourquoi sommes-nous davantage affectés lorsque la viande crue forme – ou fusionne avec – le corps de la femme ? L’origine de la force de cette image est ciblée comme issue de notre passé primitif ; la recherche soulève nos liens les plus profonds avec la chair animale et ses pratiques liées aux sociétés primitives, et démontre comment les mythes, les rites, et les interdits autour du corps animal/humain sont toujours à l’œuvre. Nous soutenons les hypothèses d’une image comestible, de l’œil cannibale, de la pulsion scopique au sein d’une œuvre, du regard pulsionnel, voire criminel de l’artiste, de la cruauté de l’être, du dévoilement, de l’image violente (de la femme) et de sa sublimation. Nous regardons comment les différents mécanismes à l’œuvre dans l’image de la femme, à l’instar de la série « Raw Meat », permettent une multitude d’interprétations de la chair, dont les sens vont de notre passé primitif à notre contemporanéité. Notre plaidoyer pour cette polysémie est celle de la nécessité de cette image « vraie » de femme, à l’image de son émancipation.