Thèse soutenue

Corps malade, corps créateur : fragmenter, rassembler, réparer
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Auteur / Autrice : Laura Guerra Serres
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance le 28/11/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Claire Lahuerta
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Chiron, Sandra Rey
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Tramus, Icleia Borsa Cattani

Résumé

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Le travail de recherche en Arts Plastiques propose de questionner et d’expliciter le processus qui conduit de l’expérience de la maladie à celle de la création. Comment le geste créateur se trouve-t-il activé, transformé par la maladie ? Le travail plastique articulé à l’écriture, tente de vérifier l’hypothèse suivante : c’est à travers le processus de fragmentation (Heinz Kohut), de rassemblement (Anne-Sophie Le Poder) et de réparation (Jeanine Chasseguet-Smirgel) que le corps, devenu créateur, se dépasse tout en reprenant chair, devient autre, traversé par ses propres peurs et douleurs, réparé ou reconstruit par leur passage. La première partie (fragmentation), qui interroge la notion d’espace, analyse des œuvres de Louise Bourgeois et Yayoï Kusama. La fragmentation du corps et sa représentation permettent-elles de figurer la manière dont l’expérience de la maladie s’incarne, s’incorpore dans la création, sans pour autant l’illustrer ? La seconde partie explore le rassemblement comme geste de conciliation avec le corps. Dans le travail de Mona Hatoum, Chiharu Shiota, ou Niki de Saint Phalle, comment le geste de rassemblement devient-il un sang qui soude (Agamben), tout en mettant à l’épreuve du regard la faille du temps ? Dans la troisième partie (réparation), la réflexion se poursuit avec les œuvres de Rebecca Horn, Berlinde de Bruyckere, et la pièce chorégraphique Körper de Sasha Waltz. Sont développées les questions de la mémoire, et de l’altérité dans le processus qui lie corps malade et corps créateur. Dans la singularité de leur plasticité, les matériaux deviennent des lieux pour réécrire le corps dans son expérience de la douleur, sans pour autant la figurer.