Présences fantastiques dans le cinéma français de l’entre-deux-guerres
Auteur / Autrice : | Hélène Frazik |
Direction : | Vincent Amiel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l’Art. Cinéma |
Date : | Soutenance le 09/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Viviani |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Amiel, José Moure, Giusy Pisano, Maxime Scheinfeigel |
Mots clés
Résumé
Souvent associé à l’épouvante, le fantastique au cinéma ne se limite pourtant pas à être un art de l’effroi. C’est ce que confirme le cinéma français cultivant davantage l’angoisse, cinéma particulier qui doit être par ailleurs plutôt appréhendé comme une catégorie esthétique que comme un genre. Polymorphe, il semble insaisissable. Pourtant, durant l’entre-deux-guerres, des tendances particulières émergent. Cette thèse s’inscrit dans la perspective suivante : voir comment les films de cette période clé sont révélateurs de la spécificité du fantastique français et ont participé, à travers les constantes et les évolutions formelles dont ils témoignent, à la consolidation de celui-ci. Durant les années 1920 et 1930, un fantastique complexe se révèle. Ses tendances et ses formes s’affirment et évoluent au contact des avant-gardes et à travers le passage au parlant. Dépositaire des traumatismes générés par la Première Guerre mondiale, il est également témoin de la frénésie des Années Folles et bénéficie des expérimentations avant-gardistes. De film en film s’affiche un fantastique de l’angoisse, se concentrant sur l’intime et renvoyant constamment le spectateur à son propre rapport au cinéma. Le passage au parlant s’avère enfin déterminant, car à travers lui s’opèrent la persistance et la mutation des formes fantastiques. Un rapport ambigu entre fantastique, son, parole et voix se met en place, corrélation qui s’avère essentielle pour comprendre le fonctionnement et l’évolution de ce cinéma.