La transgression dans l'œuvre de David Cronenberg
Auteur / Autrice : | Fabien Demangeot |
Direction : | Vincent Amiel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques. Cinéma |
Date : | Soutenance le 24/05/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : David Roche |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Amiel, David Vasse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Raphaëlle Moine, Antony Fiant |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Totalement érigée autour de la question de la transgression, l'œuvre cronenbergienne, en exposant des comportements considérés comme déviants ainsi que des modes de sexualités allant à l'encontre des modèles normatifs propres à la culture mainstream, semble difficilement catégorisable. À la fois à l'intérieur et à l'extérieur du système hollywoodien, le réalisateur de La Mouche joue avec les codes génériques les plus éculés pour en proposer une véritable alternative. De ses débuts dans le cinéma underground, avec des œuvres telles que Stereo et Crimes of the future, à ses films les plus ''grand public'', comme A History of Violence et Les Promesses de l'ombre, le cinéaste a toujours mis à mal les horizons d'attentes de ses spectateurs. La transgression, chez Cronenberg, ne se résume cependant pas à la seule représentation de la violence et de la sexualité. Elle est un élément structurel majeur qui lui permet de garder une certaine singularité tout en évitant la redite. Comme nous le verrons, tout au long de cette étude, David Cronenberg, bien qu'il se soit progressivement détaché du genre du ''body horror'', s'est toujours intéressé aux mêmes thématiques que celles-ci touchent le corps, l'esprit, la famille ou encore la science. En allant jusqu'à adapter des œuvres littéraires jugées inadaptables (Le Festin Nu, Crash et Cosmopolis), le cinéaste a également exposé son désir d'abolir les frontières entre les arts. Mêlant ses obsessions personnelles à celles d'autres artistes, Cronenberg confère à son œuvre un caractère hybride que viennent métaphoriser les innombrables corps mutants qui peuplent ses films. Cette étude sera structurée autour des quatre grandes formes de transgression constitutives de son œuvre : la morale, le corps, le réel et le cinéma. Il s'agira de montrer que la transgression, loin d'être un simple artifice, est la composante essentielle d'une œuvre qui n'a jamais cessé de se déconstruire pour mieux se réinventer.